Syrie
A Serious Blow to
the UK-US Alliance. En effet, les Britanniques s'étaient beaucoup
trop verrouillés dans leurs dépendances par rapport aux US, pour pouvoir ne
serait-ce que jouer avec l'idée d'une réelle remise à plat de la relation
spéciale.
«
That being said, the US-UK security relationship will not fall apart as a
result of the vote and the subsequent decision to rule out participation in a
military attack on Syria. The bilateral security linkages run deep, from
intelligence sharing and counter-terrorism to the nuclear relationship and
close partnership in the UN Security Council and other international bodies.
Shared US and UK strategic and security interests will persist in South Asia
even after the withdrawal of coalition troops from Afghanistan in 2014, as well
as in the Middle East. In fact, the UK may continue to contribute behind the
scenes to US preparations for its expected punitive attack on Syria and to
counter any potential spill-over from such an attack into neighbouring
countries ». (Robin Niblett, A Serious Blow to the UK-US
Alliance, 30 août 2013, Chatham House).
Syrie
: Hollande insiste sur l'unité européenne en cas de recul des Etats-Unis.
Chacun cherche sa feuille de vigne et/ou
porte de sortie : l’assentiment du Congrès pour Obama, la recherche de
l’unité européenne pour le président Hollande. N’empêche que c’est le monde à
l’envers : après s’être fait piéger en auxiliaire des Etats-Unis, le président
français se présente maintenant comme l'avocat en Europe d’un scénario conçu –
pour des raisons de politique intérieure d’abord – par l'Amérique.
Brzezinski
on the Syria Crisis . Un
icone de la politique étrangère américaine, perplexe devant la politique syrienne de l'administration actuelle.« I
still do not understand why we concluded somewhere back in 2011 or 2012—an
election year, incidentally—that Assad should go ».
Et, juste pour le
plaisir, cette observation de Brzezinski sur la politique américaine vis-à-vis du reste du monde en général: « this is a highly motivated, good country. It is driven by good motives. But it is
also a country with an extremely simplistic understanding of world affairs, and
with still a high confidence in America’s capacity to prevail, by force if
necessary ». “Extremely
simplistic"? "With still a high confidence"? On l'avait connu
plus optimiste, le professeur Brzezinski, autrefois. (Zbigniew Brzezinski,
Interview, The National Interest, 24 juin 2013).
Voir en direct le
débat sur la Syrie au Sénat français. M. Chevènement en grande forme: « alors punissons, punissons à tour de
bras », « la morale est à l'appréciation des plus forts ». Fait appel à la
logique cartésienne. Réfute les accusations de passivisme. Met en garde contre
l'occidentalisme, et contre une décision qui serait une"erreur gravissime
pour l'ensemble de notre politique étrangère et nos intérêts dans le
monde". M. Raffarin souligne
l'isolement de la France en Europe, rappelle la « clairvoyance » du président
Chirac en 2003, évoque les manipulations possibles, et insiste sur l'importance
du respect des procédures onusiennes. Sur les objectifs et l'impact d'une
intervention: « la guerre est peu compatible avec la nuance ».
A l’Assemblée nationale, parmi les
orateurs en faveur d'une intervention, Mme Guigou (président de la Commission
des affaires étrangères) se distingue par ses envolées lyriques et son mépris
pour les « considérations géopolitiques froides et cyniques ».
Eight
things to consider before intervening in Syria . Après avoir applaudi l'exercice rhétorique des « huit
raisons » du ministre français de la Défense (supposées démontrer aux députés
la responsabilité du régime syrien dans l'attaque chimique du 21 août à la
Ghouta), rappelons plutôt les huits points élaborés par les chercheurs de
European Council on Foreign Relations pour réfléchir sur le soi-disant bien-fondé d'une éventuelle
intervention en Syrie.
Fillon
dénonce la position de Hollande sur la Syrie. M. Fillon: « Dans l'opposition, François Hollande
accusait son prédécesseur d'être à la traîne des Etats-Unis. Le voici aujourd'hui
devançant leurs attentes ».
François
Hollande devant la Cour Pénale Internationale ?. Vu d'ailleurs (regard de
John V. Whitbeck, avocat international qui a conseillé l’équipe de négociation
palestinienne dans les négociations avec Israël): « En l’absence d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU
autorisant « l’action militaire » contre la Syrie, ces dispositions (L’article
8 bis (1) du Statut de Rome , ajouté en 2010, définissant le ’crime d’agression’) correspondent « comme
un gant » à l’agression en cours de planification par les présidents Obama et
Hollande. Même l’avocat de la défense le plus imaginatif aurait du mal à
imaginer un moyen de défense . Bien que ni la Syrie ni les États-Unis ne soient
parmi les 122 États ayant intégré la CPI , la France en tant qu’État fait
partie de la CPI. » (John V. Whitbeck, François Hollande devant la Cour
Pénale Internationale ?, Info-Palestine.Eu, 6 septembre 2013).
US
and France keen to mute EU critics on Syria. Les US (en la personne de John Kerry invité d’honneur),
la France, le UK et l’Allemagne vont revenir à la charge au Gymnich de l'UE à
Vilnius aujourd’hui, pour convaincre les Etats membres toujours sceptiques sur
le bien-fondé d'une intervention militaire en Syrie. ”One EU source told this website: "We expect the fireworks to
start very soon.”
”British
opposition MPs have blocked UK participation. But the British foreign minister,
William Hague, will try to build political support for action among EU
colleagues in Lithuania. Germany has also said it will not take part, due to
lack of military resources. But France says that Germany's disclosure of new
intelligence, on Wednesday, blaming al-Assad for the attack, shows that Berlin
backs its point of view.”
“The
EU invited US secretary of state John Kerry to Vilnius to talk about Syria (…)
Pro-intervention countries hope his message will help to get smaller,
US-friendly EU states on board. The Netherlands, like Italy, has also said
there should be no strikes without a UN mandate, but most EU members have stayed
quiet for now. An EU source said:
"Some
member states are very sensitive to what the US has to say. What would be
extremely useful is that, if the strikes take place, afterwards there is
unanimous language coming from EU countries in support of what is being done.
(…) Another EU source noted: "What they [pro-intervention countries] are
hoping for is dignified silence after the strikes. Nobody rocking the boat.” (EU
Observer, 6 septembre 2013).
EU
blames Syria for gas attack, urges UN action. Comme quoi imputer les attaques chimiques au régime
d'Al-Assad ne doit pas mécaniquement signifier une intervention militaire sans
mandat onusien. Autant pour les subtiles manipulations politico-médiatiques de
ces derniers jours, en France avant tout, qui voudraient faire du futur rapport
des inspecteurs le point focal pour justifier l'option franco-US. Notons qu'à
moins de désigner avec une certitude de 100% les auteurs de l'attaque, un tel
rapport pourrait de toute façon être interprété soit comme frein, soit comme
coup d'envoi. (EU Observer, 7 septembre 2013).
Elections
allemandes
Shadow
Boxing: Merkel's Rival Swings and Misses in Debate. Dans le débat Merkel-Steinbrück, l'évocation de l'affaire
Snowden/NSA semble avoir été le seul moment un tant soit peu animé. « There was, however, one moment in the
debate when Merkel was completely out of sorts. Towards the end of what was
largely a tedious hour-and-a-half, one of the moderators drilled Merkel about
the vast data surveillance undertaken in Germany and around the world by the US
intelligence agency NSA. If, Merkel was asked, a German sent an email from one
German city to another German city, but it was routed across a server in the US
and landed in the American surveillance net there, was that a violation of
German law?
Merkel
is not one who fidgets often. But she fidgeted while formulating the only
answer possible. No, that would not represent a violation of German law, she
said, attempting to wrap the answer in sufficient rhetoric about the
intricacies of data privacy and Internet law. Steinbrück, in response, accused
Merkel's government of not doing enough to defend Germans' constitutional
rights and called Edward Snowden, the man responsible for the revelations of
NSA surveillance, "courageous."». Voir
une revue
de la presse allemande sur le débat.
Espace
Ariane
5's fourth launch of 2013. Pour la petite histoire:
« En 1973, faute d’avoir un lanceur européen à leur disposition, Français et
Allemands ont dû aller quémander auprès des Américains pour pouvoir mettre en
orbite leur satellite de télécommunication. Or « les Américains, se souvient
Frédéric d’Allest, ancien Directeur général du Centre national d’Etudes
spatiales (CNES), ont fait savoir qu'ils voulaient bien lancer Symphonie mais à
condition qu'il soit limité à des fonctions expérimentales ; autrement dit, ils
nous ont dit : ‘Vous lancez votre satellite mais à condition qu'il ne serve
pas’ ». Abusant de leur monopole, les Américains ont donc interdit toute
utilisation à des fins commerciales.
Un véritable
déclic, d’après les témoins de l’époque, le diktat américain a finalement
permis de lever les obstacles à la construction de ce formidable outil de
souveraineté européenne (et de succès commercial, soit dit au passage) qu’est
le lanceur Ariane. Ajoutons que, avant le premier vol d’Ariane, les Américains,
toujours infatigables, reviennent à la charge. Hubert Curien, ex-président du
CNES, se rappelle de ce dîner, en 1977, où le patron de la Nasa feint
l’incompréhension en lui demandant : « Hubert, franchement, pourquoi construire
cet engin obsolète alors qu'il serait tellement plus simple d'utiliser notre
navette ? »."
Galileo’s
secure service tested by Member States. Rappelons que c'est ce service sécurisé qui fait le plus
débat entre ceux qui y voit, de toute évidence, un outil stratégique, et ceux
qui auraient espéré le priver de toute "application militaire". Tel
l'ancien PM britannique Tony Blair. Voir aussi un papier de 2006
sur le sujet.
Porte-avions britannique
Public
Accounts Committee publish Carrier Strike report Le feuilleton des
prochains porte-avions britanniques n'est pas près de se terminer. Pour chacune
des composantes du projet, de graves incertitudes sont identifiées par la Commission
des Comptes publics.
a/ porte-avions "When this programme got
the green light in 2007, we were supposed to get two aircraft carriers,
available from 2016 and 2018, at a cost to the taxpayer of £3.65 billion. We
are now on course to spend £5.5 billion and have no aircraft carrier capability
for nearly a decade."
b/ Joint Strike Fighters "Carrier Strike
remains a high risk programme as the Department has little control over the
technical risks and costs involved in acquiring the aircraft.Despite assurances
from the Department, we are not convinced that it has the aircraft contract
under control. Although Carrier Strike is over five years from planned
operation, significant technical issues, costs and delivery dates for the
aircraft are not resolved. There are also significant cost risks associated
with in-service contracts for maintenance which have yet to be resolved."
c/ radar "We are also concerned that,
according to current plans, the early warning radar system essential for
protecting the carrier will not be available for operation until 2022, two
years after the first carrier and aircraft are delivered and initially
operated."
Finalement, pour l'ensemble du programme,
au-delà du constat qu'il s'agit d'un "ongoing saga that has seen billions
of pounds of taxpayers’ money down the drain", l'avenir n'est pas non plus
tout à fait rassurant: "The Committee is still not convinced that the MOD
has this programme under control. It remains subject to huge technical and
commercial risks, with the potential for further uncontrolled growth in
costs." A suivre...
OTAN
British
Typhoons in near clash with Turkish jets over Cyprus. Ambiance à l'OTAN. Quand ce ne sont pas les Espagnols et
les Britanniques qui se chamaillent au sujet de Gibraltar, alors c'est les
tensions entre Grecs et Turcs qui réapparaissent en toile de fond, avec les
Britanniques assis en pein milieu sur leurs territoires de souveraineté (bases
militaires et oreilles de renseignement électronique) à Chypre. (Famagusta
Gazette, 3 septembre 2013).
L’Europe de la défense
Flahaut
veut "faire avancer concrètement la défense européenne". Entre
les pistes que préconise l'ancien ministre de la Défense de la Belgique: " l'avion de transport Airbus A400M
possible modèle pour le développement de drones et d'avions de combat".
Certes. Mais commençons par au moins l'européanisation/francisation de la
charge utile des drones déjà achetés/commandés sur étagère US, et par le refus
des pays de l'UE de s'équiper de F-35/Joint Strike Fighters... (La Libre Belgique,
5 septembre 2013).
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