Conférence des ambassadeurs
La Conférence
des ambassadeurs tient sa XXIème édition sur le thème : «La France,
puissance d'influence». « La «puissance
d'influence» permet aussi de répondre
aux crises. Deux tables rondes seront consacrées aux crises du Moyen-Orient
et de la région sahélienne. Alors qu'un nouveau Livre blanc sur la défense et
la sécurité nationale vient d'être rédigé et alors que le Conseil européen de
décembre traitera de l'Europe de la défense, le rôle de l'Union européenne dans
la gestion des crises sera débattu en présence des ministres italien et
polonais des affaires étrangères, Mme Emma Bonino et M. Radoslaw Sikorski ».
Et du ministre français de la défense, Jean-Yves Le Drian, accessoirement.
Syrie
: ce qu’il faut retenir du discours de Hollande. Suite aux propos du
président Hollande à la conférence des ambassadeurs au sujet de la Syrie, un petit souvenir: c'était en 2008, dans le discours, au même forum, du Président Sarkozy: « Il y a un an j'avais affirmé l'importance de la réconciliation avec
tous ceux qui sont prêts à évoluer. Nous avons commencé avec la Libye et nous
avons poursuivi avec la Syrie ».
Allocution
du président de la République à la Conférence des ambassadeurs, 27 août
2013. Le président Hollande, sur la nécessité de lancer une avant-garde de pays volontaires et volontaristes en Europe: « Il est temps de tirer les conclusions des
rapports différents qu'entretiennent les pays membres par rapport à l'Union
européenne. Je respecte les choix de ceux qui veulent en rester là et même de
ceux qui décideraient de se mettre de côté. Mais j'entends surtout aller plus
loin avec les pays qui sont décidés à aller de l'avant. C'est notre projet
d'intégration solidaire dans une «Europe différenciée» Où les rythmes, les
contenus et même les règles de décisions seraient distincts. Tout en gardant
l'union de tous comme espace de liberté, de démocratie et de solidarité. »
Syrie
Moral
Obscenities in Syria. Obscénités morales en Syrie : « Une attaque militaire américaine contre la Syrie ne sera pas pour
protéger les civils, elle signifiera de prendre
parti une fois de plus dans une guerre civile sanglante et complexe ». (Phyllis
Bennis – David Wildman, Moral Obscenities in Syria, The Nation, 27 août 2013)
Contre
le scénario du pire en Syrie : Déclaration du député Nicolas Dupont-Aignan.
Enfin. Parfait. Rien à y ajouter.
Military
Action in Syria: Plucking Legal Justifications out of Thin Air. Le directeur des Etudes internationales du Royal United
Services Institute (RUSI) démonte une par une les tentatives de justification d'une intervention militaire en Syrie.
Sa conclusion est néanmoins typiquement britannique: il s'efforce de montrer
qu'il pourrait y avoir, malgré tout, une bonne raison, et ce « à un niveau plus
profond » que la seule légalité internationale. Ce qui n'est pas sans rappeler
Tony Blair et sa « politique étrangère éthique ». Avec la brillante
démonstration en Irak.
Obama
Sends Mixed Signals on Eve of Syria War. Résumé de la confusion
qui règne à Washington DC. On appréciera, à la fin du texte, les guillemets
autour du mot « partenaires » pour
désigner les pays prêts à servir de paravent justificatif à une action
militaire US.
Chat échaudé craint
l'eau froide...L'intégralité du débat
sur la Syrie à la Chambre des communes
britannique à lire ou à regarder.
Syrie:
Paris et Washington en première ligne pour une éventuelle frappe. La France
très ferme… en auxiliaire des Etats-Unis.
*A lire aussi: la position du député Dupont-Aignan, pour voir comment la France
serait, normalement, censée raisonner et agir.
La
France, nouvelle "plus ancienne alliée des Etats-Unis". Un casting lamentable. La France réduite à
un rôle de faire-valoir, les Britanniques traumatisés par leurs humiliations en
Irak (ils le seront demain encore plus par leur propre audace), et les
Etats-Unis trop contents de distribuer les bons et les mauvais points.
Syrie
:Obama souhaite une intervention militaire après un vote du Congrès. D’ici
là le président Hollande aura tout
loisir d’apprécier, de tout près, la souffrance qu’ont dû endurer les
Britanniques à la veille de la guerre en Irak. Et de méditer sur la leçon qu’en
a tirée le directeur de Chatham House : «
étant donné la complexité byzantine de la politique washingtonienne, il a
toujours été peu réaliste de croire que des puissances extérieures – aussi
loyales soient-elles – puissent avoir beaucoup d’influence sur le processus
américain de prise de décision ».
Pour mémoire: « British attempts to improve "dire" planning for the
aftermath of the Iraq invasion were repeatedly ignored by the US, the inquiry
into the war heard today. (...) Asked whether the Pentagon took steps to
involve Britain in the planning, Chaplin said: They didn't take many steps to
involve their own colleagues in the administration in planning ».
Syrie:Hollande
désormais contraint d'attendre Washington. « François Hollande, qui se montrait déterminé à frapper sans délai la
Syrie, se retrouve contraint d'attendre le bon vouloir de l'allié américain ». C'est
ce qui se passe quand on se met « au lit
avec l'éléphant » US.
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