Parlant d’Histoire, force est de constater que
l’indécence de certains dans le camp « occidental » a sans doute peu
d’égal. Falsifier les faits historiques à des fins politiques est toujours une
pratique douteuse. Mais de là à contaminer les commémorations de la libération
d’Auschwitz, juste pour surfer davantage sur la vague antirusse, c’est se montrer à la
fois inconscient, indigne et inculte.
Hélas, les propos du ministre
polonais de Affaires étrangères (pourtant diplômé d’histoire) selon lequel « en
ce jour lointain de janvier, des soldats ukrainiens
ont ouvert les portes du camp et libéré les prisonniers » s’inscrivent
dans une tendance plus générale. Pour mémoire : quelques semaines auparavant, le
Premier ministre ukrainien a parlé de « l’invasion de l’armée soviétique en
Allemagne » en évoquant la Seconde guerre mondiale.
Et ce n’est pas non plus simplement à mettre
sur le compte de l'excès de zèle que manifestent certains dirigeants d’Europe de l’Est.
S’ils sont prêts à réécrire l’Histoire, quitte à jouer avec la mémoire de l’innommable
horreur que fut en Europe l’extermination systématique de millions de citoyens sur base de leur origine ethnique, c’est qu’ils se sentent autorisés à
le faire et ils en profitent.
Que l’on se rappelle le parallèle
établi par l’ancienne Secrétaire d’Etat US entre le Président Poutine et
Hitler. Ou encore le fait que, contrairement à il y a 10 ans, le chef de l’Etat
russe n’a pas reçu d’invitation digne de ce nom aux présentes commémorations. Et que, face à ces « impairs », l’Allemagne, la France,
le Royaume-Uni et d'autres ont préféré se taire. Au point que l’on en soit réduit à
féliciter le « courage »
d’Angela Merkel qui s’est tout de même souvenue au dernier moment que les
soldats soviétiques avaient quelque chose à voir avec la libération du camp.
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